Alors que tout allait bien...

Notre préparation en vue de la Coupe du Monde de  Rotterdam se passe bien. Pas de blessures, du plaisir, la qualité est là et la quantité comme d’habitude aussi. Le bateau progresse, les sensations sont bonnes et constantes. C’est la première fois cette saison qu’on a tous les éléments réunis pour se réjouir  de montrer notre performance à l’internationale.

©Swiss Rowing, Detlev Seyb

Malheureusement, à peine arrivé à Rotterdam, je commence à avoir une migraine. Je n’ai pas réussi à me débarrasser du problème des migraines mais ces derniers mois elles se font moins violentes. Troubles de la vision, nausées, maux de tête, engourdissements, … Je suis hors service pour au moins quelques heures. La migraine tape mais j’ai connu bien pire. Le lendemain, je suis à nouveau sur pied.

©Swiss Rowing, Detlev Seyb

A Rotterdam, il y a beaucoup de vent contre et de travers ce qui laisse présager des courses inéquitables. Dommage parce que le site est super bien construit, juste dommage de le faire là où il y a si souvent du vent. Ou alors il faudrait aménager différemment pour couvrir du vent plus équitablement. Les éliminatoires se font en contre la montre. Cette formule a l’avantage de faire ramer tout le monde dans la même ligne d’eau. Mais pas en même temps… Le vent peut être plus ou moins fort avec plus ou moins de bourrasques et l’équité n’est pas garantie. Notre course ne se passe pas super bien. On ne trouve pas un bon appui et on ne montre pas vraiment ce qu’on sait faire. Deux heures après la course, je recommence à avoir des forts troubles de la vision. Je me sens super mal. C’est une migraine violente. Extrêmement violente, comme ça faisait longtemps que je n’en avais plus eu. Une migraine à en devenir fou.

©Swiss Rowing, Detlev Seyb

Nos repêchages pour se qualifier en finale A ont lieu alors que j’ai beaucoup souffert, peu dormi et quasi rien mangé depuis les éliminatoires. On n’a pas vraiment de chance de se qualifier dans ces conditions mais ne pas se présenter au départ signifierait être disqualifié du championnat. On s’aligne au départ et on participe à la course qu’on laisse couler sans pousser afin de se « qualifier » pour la finale B du lendemain. À noter que nous avions la ligne d’eau la plus désavantagée et que malheureusement même si j’étais en pleine forme la différence entre les lignes d’eau aurait probablement été de toute façon trop handicapante.

©Swiss Rowing, Detlev Seyb

Pour la finale B, je vais mieux mais je ne suis toujours pas prêt à faire une vraie course. On n’est pas là pour faire de la figuration. Plutôt que de ramer une course faible, je me fais remplacer au pied levé par un de nos poids légers. Cela permet à l’équipage de terminer sur une vraie course et même si Rotterdam ne restera pas un bon souvenir ils ont quand même pu en tirer quelques points positifs. Quant à moi, mes 3 jours de repos vont principalement servir à régler mes problèmes de migraine. J’ai déjà énormément investigué et je ne sais pas ce que je peux encore faire. Mais je continue de chercher. Jusqu’ici rien ne marche efficacement. Affaire à suivre. Prochaine compétition, les championnats du monde fin août à Linz avec la qualification pour les JO de Tokyo en ligne de mire.

©Swiss Rowing, Detlev Seyb
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