Situation 10.04.2018

En janvier, l’os du scaphoïde était suffisamment consolidé pour le solliciter raisonnablement. J’ai eu le feu vert du chirurgien pour retourner ramer. J’avais toujours une grosse plaque métallique en soutien sur le scaphoïde mais il n’y avait pas de risque sérieux et normalement ça ne devait pas gêner. Après avoir enchaîné plusieurs sorties sur l’eau à Sarnen, je me rendais compte que cette plaque me gênait un petit peu et qu’au fur et à mesure des kms, cette gêne s’accentuait. Prudent, je suis allé faire contrôler. Pas de risque, le scaphoïde allait bien mais c’était les différents tissus autour de la plaque qui s’irritaient progressivement à force de frottement. La couple provoque assez rapidement une gêne, la pointe (côté tribord) met bien plus de temps avant de gêner. Puisque ce n’est pas une bonne idée de pratiquer dans la douleur et puisque l’os allait bien, j’ai souhaité avancer l’opération pour retirer la plaque (prévue initialement fin août). C’était encore trop tôt, on ne l’a pas fait. Fin mars, je suis retourné faire des radios: l’os est au mieux, tout va pour le mieux. Je pensais alors qu’on allait agender l’opération mais même si le scaphoïde est vraisemblablement prêt, il n’est pas recommandé d’enlever la plaque après 7 mois, on attend normalement environ 12 mois. En discutant avec le chirurgien, on est tombé d’accord sur le fait que fin juin (soit 10 mois) semblait raisonnable: on assure le coup niveau médical et ça me laisse une opportunité de rejoindre l’équipe suisse pour les mondiaux qui auront lieu en septembre. L’opération demande d’attendre que la plaie se referme soit 2 semaines (ou moins, après ma prise de greffe à la hanche la plaie s’est remise bien plus vite que prévu). Ça me ferait rater la plupart des coupes du monde, régates internationales, championnats d’Europe etc… mais ça reste suffisamment « tôt » pour intégrer un bateau pour les mondiaux. C’est ça le projet. Ça va pas être évident et ça reste un peu de l’acrobatie. Mais je suis convaincu que ça va marcher et je fais mon possible pour que ce soit le cas. En attendant, je continue de ramer plusieurs fois par semaine, principalement en 2- et aussi un peu en 1x, mais je le fais ni trop longtemps ni trop souvent, je reste dans le non-douloureux pour le poignet. Sur l’ergomètre, le poignet reste mieux dans l’axe et je n’ai pas de problèmes particuliers. J’ai donc quelques sorties sur l’eau par semaine et l’ergomètre pour rester dans la spécialisation de mon sport. Je fais quasiment tout le reste en course à pied et à vélo. Je le fais à Lausanne, j’aurais pu rester à Sarnen avec l’équipe Suisse mais je n’avais pas envie de faire partie du groupe sans faire comme le groupe. Etre dans un groupe pour ne rien faire comme eux et devoir adapter chaque jour n’est pas motivant. Je préfère être dans mon environnement à Lausanne où je m’entraîne comme je pense que c’est bien de le faire, à ma façon. Je ne fais pas 3 entraînements par jour quand je suis seul responsable de moi-même, j’en fais 2 par jour (et je trouve que niveau quantité c’est déjà pas mal, surtout si je veux garder la qualité et la volonté) et je prends en plus le temps de régulièrement me stretcher, chose qui passe souvent à la trappe quand on s’est entraîné déjà 3 fois le jour.

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