Ça grimpe à Lausanne !
C’est le 29 avril qu’ont eu lieu les 20km de Lausanne. L’une des courses les plus populaires de Suisse. Quand j’étais petit, toute ma famille participait aux 4 ou 10km de Lausanne. Moi j’aimais pas ça. Je comprenais pas trop l’esprit de compétition, tous ses parents qui suréchauffaient leurs gosses, cette foule, ces rugbymen, toute cette attention… ça me stressait ! Maintenant c’est différent. Je me suis inscrit aux 20km parce que j’en ai envie. La foule ne m’impressionne plus. Ce qui m’a fait hésiter c’est plutôt le fait de savoir que c’est un effort conséquent et que tout le parcours est sur du béton. Je préfère courir sur des petits chemins en forêt mais c’est pas tous les jours que la ville est désencombrée de ses voitures et qu’on peut courir librement en ville.
C’est parti ! Je suis dans le premier bloc de départ. Les premiers kms sont « faciles », c’est tout plat. Du coup ça court plus vite. C’est seulement après ~5km que ça commence sérieusement à monter. Les premières montées sont dures. Ça monte, ça monte. Je suis complètement dans l’asphyxie. Etonnamment, plus les montées s’enchaînent, plus je rattrape de monde. Pourtant avec mes 95kgs et plus ce n’est pas ma spécialité la montée. Je souffre beaucoup mais je cours plutôt vite ! Bientôt arrivé à ~15km, tout en haut vers la cathédrale de Lausanne. Il ne restera bientôt plus que de la descente. Je tape les mains des petits spectateurs, ça leur fait sûrement plaisir et moi ça me coûte rien. Il y a aussi souvent des coureurs ou spectateurs que je connais et ils sont souvent autant surpris que moi de notre rencontre dans ce contexte particulier.

Je suis aussi surpris du nombre de spectateurs que je ne connais pas mais qui me reconnaissent. « Ah lui c’est le rameur ! ». Le 29 c’était mon anniversaire. Ma marraine est venue m’encourager. Elle s’est décuplée et m’a encouragé à plein d’endroits différents du parcours. Elle aussi elle a été rapide ! Ça y est, la descente commence. C’est la partie que je préfère. Plus besoin de se propulser comme un fou, maintenant je peux me laisser emporter par mon poids, il n’y a qu’à laisser tourner les jambes. Même si mes mollets se crispent, j’arrive à bien profiter de la descente, je me retrouve en bas de la Vallée de la Jeunesse, à moins de 2km de l’arrivée. Il reste un petit bout de plat. C’est sacrément dur de devoir à nouveau produire de la vitesse, ça n’avance vraiment plus tout seul. Je suis vraiment dans le dur mais la ligne d’arrivée est là. Je me bats au sprint final contre un mec habillé avec une jupe, une perruque et des lunettes étoilées. Il enlève toute crédibilité à ma performance ! C’est classe de sa part de faire une belle course sans se prendre au sérieux pour autant.
Je termine en 1h19, très fatigué et très content. Ça me fait une 84ème place du général (plus de 3’700 inscrits), 28ème place de ma catégorie. En 2016, en forme olympique, j’avais couru en 1h18 sur un parcours plus court. Depuis cette année, le parcours a été rallongé pour qu’il fasse exactement 20km (et non plus 19.5 comme avant). J’ai donc couru relativement plus vite ! En plus, les genoux, hanches, dos vont bien ; je suis content d’avoir changé ma foulée car j’encaisse beaucoup mieux les kms, moins sur les articulations et plus sur les muscles. Prochain épisode de course à pieds sur le trail de Torgon (28km en nature) auquel je viens de m’inscrire !

P.S. J’ai couru les 20km avec le T-Shirt « Décrochons la Lune ». Jérémy a passé tout le weekend non pas à courir à travers Lausanne mais à courir après les gens pour faire connaître la campagne Décrochons la Lune ! Il se trouvait vers les dossards, vers le stand de Planète Enfants Malades. Je suis allé l’aider à faire de la promo le samedi matin. Il s’agit de faire bouger toute la population cet automne, pour la santé de tous. Chaque participant court/nage/pédale/rame où il veut quand il veut et comptabilise ses kms. Le but est de tous ensemble cumuler un total de 380’000km, soit la distance Terre-Lune. Si on est beaucoup à s’y mettre, 380’000km c’est tout à fait faisable. Ensuite, ce n’est pas obligé (mais on le recommande) on peut se trouver un parrain qui va être d’accord d’encourager en donnant par exemple 2.- par km parcouru. L’argent récolté servira à soutenir 3 bonnes causes, dont la Fondation Planètes Enfants Malades. Que des bonnes raisons de se bouger du 27 août au 28 octobre. Qu’est-ce qu’on peut faire pour l’instant ? Aller sur leur site web et s’inscrire à la newsletter (en bas de la page d’accueil) pour recevoir toutes les infos en temps voulu.
